La noblesse en Nouvelle-France et en Europe
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La noblesse en Nouvelle-France et en Europe
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J'ai lu je ne sais plus où que neuf Français sur dix descendent de Charlemagne et un sur dix de Saint-Louis.
Vous descendez peut-être de Charlemagne, qui sait ...
Tables généalogiques de la noblesse québécoise du 17e au 19e siècle
Document très récent : 2008. Compilées par Yves Drolet, membre SGCF, Montréal, 2008
http://www.francogene.com/dossiers/noblesse-quebecoise.pdf consulté 20080801
Descendants royaux au Québec
Ce tableau est une liste des immigrants ayant un roi parmi leurs ancêtres. Cette liste est limitée aux immigrants venus de France et qui ont passé au moins un hiver en Amérique du Nord, ou à ceux qui se sont installés (durant au moins un an) dans l'une des anciennes colonies françaises du continent nord américain. Cette liste n'est pas limitée à la province de Québec mais au diocèse de Québec. De plus, si un migrant royal est venu avec ses frères, soeurs ou enfants, ceux-ci sont aussi inclus.
http://www.francogene.com/gfan/gfan/998/qrd30.htm consulté 20090110
Bibliographie sur la noblesse française
Bibliographic Guides for French Nobility Genealogical Research, John P. DuLong
http://habitant.org/tools/index.htm consulté 20080801
J'ai lu je ne sais plus où que neuf Français sur dix descendent de Charlemagne et un sur dix de Saint-Louis.
Vous descendez peut-être de Charlemagne, qui sait ...
Tables généalogiques de la noblesse québécoise du 17e au 19e siècle
Document très récent : 2008. Compilées par Yves Drolet, membre SGCF, Montréal, 2008
http://www.francogene.com/dossiers/noblesse-quebecoise.pdf consulté 20080801
Descendants royaux au Québec
Ce tableau est une liste des immigrants ayant un roi parmi leurs ancêtres. Cette liste est limitée aux immigrants venus de France et qui ont passé au moins un hiver en Amérique du Nord, ou à ceux qui se sont installés (durant au moins un an) dans l'une des anciennes colonies françaises du continent nord américain. Cette liste n'est pas limitée à la province de Québec mais au diocèse de Québec. De plus, si un migrant royal est venu avec ses frères, soeurs ou enfants, ceux-ci sont aussi inclus.
http://www.francogene.com/gfan/gfan/998/qrd30.htm consulté 20090110
Bibliographie sur la noblesse française
Bibliographic Guides for French Nobility Genealogical Research, John P. DuLong
http://habitant.org/tools/index.htm consulté 20080801
Dernière édition par Dannie Tournesol le Jeu 23 Déc 2010, 1:14 am, édité 4 fois
Dannie Tournesol- Je suis accro au forum
- Humeur : Coureure de bois de montagnes et de rivières
Eh oui! Je descend d'une famille noble...
Ma mère descendant de l'une des plus vieilles familles nobles de Nouvelle-France, celle de Jean Guyon du Buisson (père et fils).
Sieur Jean Guyon (père) a été agrégé à la noblesse québécoise après être devenu seigneur de l'arrière-fief du Buisson. Quant à Jean Guyon (fils), il a épousé la fille de sieur Guillaume Couillard (seigneur de Lespinay et premier Canadien anobli par le roi de France Louis XIV) et petite-fille de Louis Hébert (premier colon établi en Nouvelle-France).
À ce titre, je suis aussi le petit-cousin de Céline Dion et de Camilla Parker-Bowles, duchesse de Cornouailles. Eh oui, c'est vrai ! La célèbre chanteuse et l'épouse du Prince Charles descendent toutes deux de Jean Guyon (père et fils). C’est tout de même inattendu ! Non ?
Pour en savoir un peu plus, je vous invite à visiter mon blog sur La noblesse québécoise à l'adresse : www.noblesse.radioactif.tv ou à devenir l'ami du groupe Les Dion - d'hier et d'aujourd'hui sur facebook.
Au plaisir,
Éric Dumoulin, Ec.
Sieur Jean Guyon (père) a été agrégé à la noblesse québécoise après être devenu seigneur de l'arrière-fief du Buisson. Quant à Jean Guyon (fils), il a épousé la fille de sieur Guillaume Couillard (seigneur de Lespinay et premier Canadien anobli par le roi de France Louis XIV) et petite-fille de Louis Hébert (premier colon établi en Nouvelle-France).
À ce titre, je suis aussi le petit-cousin de Céline Dion et de Camilla Parker-Bowles, duchesse de Cornouailles. Eh oui, c'est vrai ! La célèbre chanteuse et l'épouse du Prince Charles descendent toutes deux de Jean Guyon (père et fils). C’est tout de même inattendu ! Non ?
Pour en savoir un peu plus, je vous invite à visiter mon blog sur La noblesse québécoise à l'adresse : www.noblesse.radioactif.tv ou à devenir l'ami du groupe Les Dion - d'hier et d'aujourd'hui sur facebook.
Au plaisir,
Éric Dumoulin, Ec.
Re: La noblesse en Nouvelle-France et en Europe
Madame,
Faites moi plaisir! N'hésitez surtout pas à m'interpeller par mon prénom... Après tout, ne sommes-nous pas entre amis sur ce forum?
Cela dit, connaissez-vous René Jetté? Son Dictionnaire généalogique des familles du Québec (DGFQ) a permi de grands progrès dans le domaine de la recherche généalogique au Québec. Historien et professeur d'Histoire au Cégep de Saint-Hyacynthe, il était aussi mon oncle. À son décès, ma mère ainsi que tous ses frères et soeurs ont reçu en héritage la généalogie de la famille. Un livre d'une centaine de pages bourrées d'informations qui m'a permis de remonter très facilement jusqu'à Jean Guyon du Buisson (père et fils), Guillaume Couillard de Lespinay et Louis Hébert.
Bref, si le sujet de la noblesse en Nouvelle-France vous intéresse (et intéresse les amis de ce forum), je me ferai un plaisir de poster quelques articles en lien avec la généalogie d'ici peu.
Au plaisir,
Faites moi plaisir! N'hésitez surtout pas à m'interpeller par mon prénom... Après tout, ne sommes-nous pas entre amis sur ce forum?
Cela dit, connaissez-vous René Jetté? Son Dictionnaire généalogique des familles du Québec (DGFQ) a permi de grands progrès dans le domaine de la recherche généalogique au Québec. Historien et professeur d'Histoire au Cégep de Saint-Hyacynthe, il était aussi mon oncle. À son décès, ma mère ainsi que tous ses frères et soeurs ont reçu en héritage la généalogie de la famille. Un livre d'une centaine de pages bourrées d'informations qui m'a permis de remonter très facilement jusqu'à Jean Guyon du Buisson (père et fils), Guillaume Couillard de Lespinay et Louis Hébert.
Bref, si le sujet de la noblesse en Nouvelle-France vous intéresse (et intéresse les amis de ce forum), je me ferai un plaisir de poster quelques articles en lien avec la généalogie d'ici peu.
Au plaisir,
La noblesse au 21e siècle
À l’entrée du troisième millénaire, la noblesse existe toujours, même si elle ne constitue pas un groupe social homogène. Mais l’a-t-elle jamais été?
Toutes les catégories et toutes les professions y sont représentées : hommes politiques de premier rang, intellectuels et artistes, patrons d’industrie ou de banque, mais aussi une multitude de citoyens ordinaires que rien ne distingue dans la foule de nos contemporains. Certains occupent des emplois sans éclat dans l’anonymat des villes, d’autres cultivent avec constance des terres venues de leurs ancêtres, fiefs autrefois et modestes fermes aujourd’hui. Il est difficile de proposer une estimation de leur nombre : beaucoup de familles notables n’ont qu’une apparence de noblesse, mais plus encore sont celles de braves gens nobles sans le savoir, descendants réguliers de lignées du second ordre aujourd’hui tombées dans l’oubli.
En France, la noblesse ne constitue plus comme sous l’ancien régime, une classe sociale. Elle n’est pas non plus compte tenu de la grande diversité de ses origines, un groupe ethnique. Sous l’ancien régime, être noble signifiait appartenir à une classe sociale et politique, bénéficiant de certains avantages et privilèges, et soumises à certaines obligations, spécialement militaires. Depuis la Révolution, la définition n’est plus valable. La noblesse rétablie par Napoléon et reconnue par les régimes successifs n’a plus de privilèges ; être noble signifie aussi bien appartenir à la descendance de nobles d’ancien régime que de nobles crées depuis 1806. C’est une distinction purement honorifique, comme le pourrait être une décoration héréditaire.
Les seuls avantages qui lui soient attachées viennent de l’état des mœurs ou des préjugés. Cependant, on peut penser qu’ils se distinguent de leurs contemporains par certaines attitudes face à la vie :
• La force de leur sentiment d’appartenance à une collectivité. Se réclamer de la noblesse, qualité liée à la naissance, c’est admettre que nous sommes un chainon d’une famille et accepter les obligations qui en découlent ; le noble doit agir conformément à un code de conduite qu’il n’a pas élaboré seul ; il reconnait que son comportement est dicté par son appartenance à un groupe social.
• Leur culte de la tradition. L’attachement aux souvenirs de leurs ancêtres, conduit les nobles à respecter la tradition ; ils pensent l’avenir comme la continuation d’un passé qu’ils respectent et dont ils s’inspirent.
• Leur conscience de vouloir être différents et exigeants pour mieux servir.
La noblesse constitue donc un groupe social qui a su conserver sa spécificité à travers un attachement aux vertus et principes qui commandent la vie familiale et la vie en société.
Comment a-t-elle évolué au Canada?
Monsieur Roger Le Moine, professeur émérite de Lettres françaises et québécoises à l'Université d'Ottawa et auteur des "Considérations sur la noblesse canadienne", propose une synthèse intéressante :
« …Depuis le milieu du XIXe siècle, ou encore avec l’industrialisation, quel a été le sort de la noblesse canadienne? Des familles se sont maintenues en s’adaptant au nouveau contexte. Certaines n’ont pas pu le faire ou encore se sont éteintes misérablement…
Nombreux également sont ceux qui, par des recherches en généalogie plus qu’en histoire, découvrent leur passé voire leur propre nom de famille dans toute sa plénitude. Si les uns et les autres se perçoivent comme les descendants d’une classe disparue, ils savent qu’ils lui ont appartenu par leurs ancêtres et ils en éprouvent une juste fierté.
C’est ainsi que, par la tradition orale et par la recherche, la noblesse subsiste, mais d’une autre manière. Si elle a constitué une classe, elle est devenue une conscience de classe, c’est-à-dire qu’elle se retrouve dans une situation d’impunité, à l’abri de l’évolution de la société et des décisions des autorités.
Désormais, la noblesse canadienne existe par une démarche de la mémoire ou de l’intelligence qui n’est pas sans rapport avec celle des écrivains qui, comme Aubert de Gaspé, La Rocque de Roquebrune, et comme ailleurs Lampedusa et Di Verdura, se sont préoccupés de leur passé... »
Pour en savoir plus, visitez le blog de La noblesse québécoise en cliquant sur ce lien : www.noblesse.radioactif.tv.
Toutes les catégories et toutes les professions y sont représentées : hommes politiques de premier rang, intellectuels et artistes, patrons d’industrie ou de banque, mais aussi une multitude de citoyens ordinaires que rien ne distingue dans la foule de nos contemporains. Certains occupent des emplois sans éclat dans l’anonymat des villes, d’autres cultivent avec constance des terres venues de leurs ancêtres, fiefs autrefois et modestes fermes aujourd’hui. Il est difficile de proposer une estimation de leur nombre : beaucoup de familles notables n’ont qu’une apparence de noblesse, mais plus encore sont celles de braves gens nobles sans le savoir, descendants réguliers de lignées du second ordre aujourd’hui tombées dans l’oubli.
En France, la noblesse ne constitue plus comme sous l’ancien régime, une classe sociale. Elle n’est pas non plus compte tenu de la grande diversité de ses origines, un groupe ethnique. Sous l’ancien régime, être noble signifiait appartenir à une classe sociale et politique, bénéficiant de certains avantages et privilèges, et soumises à certaines obligations, spécialement militaires. Depuis la Révolution, la définition n’est plus valable. La noblesse rétablie par Napoléon et reconnue par les régimes successifs n’a plus de privilèges ; être noble signifie aussi bien appartenir à la descendance de nobles d’ancien régime que de nobles crées depuis 1806. C’est une distinction purement honorifique, comme le pourrait être une décoration héréditaire.
Les seuls avantages qui lui soient attachées viennent de l’état des mœurs ou des préjugés. Cependant, on peut penser qu’ils se distinguent de leurs contemporains par certaines attitudes face à la vie :
• La force de leur sentiment d’appartenance à une collectivité. Se réclamer de la noblesse, qualité liée à la naissance, c’est admettre que nous sommes un chainon d’une famille et accepter les obligations qui en découlent ; le noble doit agir conformément à un code de conduite qu’il n’a pas élaboré seul ; il reconnait que son comportement est dicté par son appartenance à un groupe social.
• Leur culte de la tradition. L’attachement aux souvenirs de leurs ancêtres, conduit les nobles à respecter la tradition ; ils pensent l’avenir comme la continuation d’un passé qu’ils respectent et dont ils s’inspirent.
• Leur conscience de vouloir être différents et exigeants pour mieux servir.
La noblesse constitue donc un groupe social qui a su conserver sa spécificité à travers un attachement aux vertus et principes qui commandent la vie familiale et la vie en société.
Comment a-t-elle évolué au Canada?
Monsieur Roger Le Moine, professeur émérite de Lettres françaises et québécoises à l'Université d'Ottawa et auteur des "Considérations sur la noblesse canadienne", propose une synthèse intéressante :
« …Depuis le milieu du XIXe siècle, ou encore avec l’industrialisation, quel a été le sort de la noblesse canadienne? Des familles se sont maintenues en s’adaptant au nouveau contexte. Certaines n’ont pas pu le faire ou encore se sont éteintes misérablement…
Nombreux également sont ceux qui, par des recherches en généalogie plus qu’en histoire, découvrent leur passé voire leur propre nom de famille dans toute sa plénitude. Si les uns et les autres se perçoivent comme les descendants d’une classe disparue, ils savent qu’ils lui ont appartenu par leurs ancêtres et ils en éprouvent une juste fierté.
C’est ainsi que, par la tradition orale et par la recherche, la noblesse subsiste, mais d’une autre manière. Si elle a constitué une classe, elle est devenue une conscience de classe, c’est-à-dire qu’elle se retrouve dans une situation d’impunité, à l’abri de l’évolution de la société et des décisions des autorités.
Désormais, la noblesse canadienne existe par une démarche de la mémoire ou de l’intelligence qui n’est pas sans rapport avec celle des écrivains qui, comme Aubert de Gaspé, La Rocque de Roquebrune, et comme ailleurs Lampedusa et Di Verdura, se sont préoccupés de leur passé... »
Pour en savoir plus, visitez le blog de La noblesse québécoise en cliquant sur ce lien : www.noblesse.radioactif.tv.
Dernière édition par Eric Dumoulin le Mar 31 Aoû 2010, 11:17 am, édité 1 fois (Raison : Ajout d'un site Web)
La noblesse en Nouvelle-France
Entre 1636 et 1760, la colonie compte seulement 11 anoblis sur quelques milliers d'habitants. Généralement, ce sont des immigrants qui étaient pauvres à leur arrivée et qui ont réussi à se hisser dans l'échelle sociale. On compte en revanche 170 nobles de naissance qui se sont définitivement installés dans la colonie.
La plupart des nobles qui s'établissent en Nouvelle-France au XVIIème siècle sont des officiers militaires arrivés avec le régiment de Carignan-Salières ou avec les troupes de la marine. Ils s'installent généralement à Québec où siège l'administration civile et militaire et bientôt on assiste à l'émergence d'un nouveau groupe social dans la colonie.
En 1669, Jean Talon mande le roi d'envoyer davantage de nobles et d'accorder des lettres de noblesse à quelques pionniers pour les remercier de leurs services. Il veut former une élite qui puisse encadrer les habitants et défendre le territoire. Le roi accepte le projet, mais il est bien vite assailli de demandes de gratifications, car les nobles de la colonie veulent mener le train de vie des gentilshommes français et éprouvent de sérieux problèmes financiers. Ils lui réclament de l'argent prétextant qu'ils ne peuvent subvenir aux besoins de leur famille. En 1685, le gouverneur qualifie d'ailleurs ce groupe de " tout ce qu'il y a de plus gueux " et ajoute " en augmenter le nombre c'est donner lieu à augmenter le nombre de fainéants ".
En apprenant l'oisiveté et la pauvreté des nobles de Nouvelle-France, Louis XIV décide de limiter les lettres de noblesses. Il en remet uniquement à ceux qui ont une excellente situation financière et qui font avancer le commerce. Les nouveaux nobles s'efforcent d'agir comme les anciens et adoptent tant bien que mal des traditions qui ne sont pas les leurs. Par exemple, ils ajoutent à leur nom la particule de et un second patronyme. Ainsi retrouve-t-on des Bourdon de Dombourg, Lemoyne de Longueuil, Boucher de Grosbois, etc.
Un noble se doit avant tout de servir le roi en soutenant "son autorité et ses intérêts en toutes choses". Louis XIV demande d'ailleurs dans ses lettres de " faire les gestes ou les fonctions que les nobles habituellement font ". La majorité des nobles de la colonie se retrouvent dans l'armée, mais plusieurs exercent des fonctions dans l'administration civile et judiciaire. Certains postes, comme prévôt de la maréchaussée, sont strictement réservés aux nobles et 65% des nominations au Conseil Souverain privilégient les gentilshommes.
Étant donné que plusieurs nobles de la colonie ont une situation précaire, ils ont le droit de s'adonner au commerce, contrairement à ceux qui sont en France. Mais un noble qui pratique une activité non conforme à sa situation en devenant menuisier ou boulanger perd son titre. Il n'est donc pas question pour lui d'exercer un métier manuel comme charpentier. La noblesse de Nouvelle-France travaille et s'adonne au commerce des fourrures pour gagner son pain, ce qui brouille les cartes et rend impossible la distinction entre un noble et un seigneur.
La noblesse en fait rêver plusieurs, notamment les bourgeois qui cherchent à s'allier à elle par tous les moyens. Quelques-uns réussissent en contractant un mariage avantageux et au fil du temps, plusieurs familles se greffent à ce groupe même s'ils ne correspondent pas à ses critères de vie. La noblesse de la Nouvelle-France n'est pas une classe sociale comme en France, mais simplement un groupe d'individus disparates qui peuvent se dire nobles par le fait qu'ils ont reçu des lettres de noblesse du roi. Elle n'a pas d'homogénéité économique et ne se distingue des autres groupes ni par son niveau de vie, ni par sa culture. Elle se fond au sein de l'élite de la colonie où on retrouve à côté des nobles, des officiers civils et militaires et des marchands bourgeois.
Bibliographie :
Nish, Cameron, Les bourgeois-gentilshommes de la Nouvelle-France. 1729-1748, Fides, Montréal, 1968.
Gadoury, Lorraine, La noblesse de Nouvelle-France, familles et alliances, Cahiers du Québec, Coll. Histoire Éditons Hurtubise HMH ltée, ville LaSalle, 1991.
Trudel, Marcel, Initiation à la Nouvelle-France, histoire et constitution, Hotl, Rinehart et Winston, Montréal, 1971.
Pour en savoir un peu plus sur le sujet, visitez :
-Le blog de La noblesse québécoise : www.noblesse.radioactif.tv
Ou consultez :
-Les Tables généalogiques de la noblesse québécoise : http://genealogiequebec.info/images/20070317.pdf
-Le Dictionnaire généalogique et héraldique de la noblesse canadienne française : http://fchsm.habitant.org/DGHNCF-Juin%202010.pdf
La plupart des nobles qui s'établissent en Nouvelle-France au XVIIème siècle sont des officiers militaires arrivés avec le régiment de Carignan-Salières ou avec les troupes de la marine. Ils s'installent généralement à Québec où siège l'administration civile et militaire et bientôt on assiste à l'émergence d'un nouveau groupe social dans la colonie.
En 1669, Jean Talon mande le roi d'envoyer davantage de nobles et d'accorder des lettres de noblesse à quelques pionniers pour les remercier de leurs services. Il veut former une élite qui puisse encadrer les habitants et défendre le territoire. Le roi accepte le projet, mais il est bien vite assailli de demandes de gratifications, car les nobles de la colonie veulent mener le train de vie des gentilshommes français et éprouvent de sérieux problèmes financiers. Ils lui réclament de l'argent prétextant qu'ils ne peuvent subvenir aux besoins de leur famille. En 1685, le gouverneur qualifie d'ailleurs ce groupe de " tout ce qu'il y a de plus gueux " et ajoute " en augmenter le nombre c'est donner lieu à augmenter le nombre de fainéants ".
En apprenant l'oisiveté et la pauvreté des nobles de Nouvelle-France, Louis XIV décide de limiter les lettres de noblesses. Il en remet uniquement à ceux qui ont une excellente situation financière et qui font avancer le commerce. Les nouveaux nobles s'efforcent d'agir comme les anciens et adoptent tant bien que mal des traditions qui ne sont pas les leurs. Par exemple, ils ajoutent à leur nom la particule de et un second patronyme. Ainsi retrouve-t-on des Bourdon de Dombourg, Lemoyne de Longueuil, Boucher de Grosbois, etc.
Un noble se doit avant tout de servir le roi en soutenant "son autorité et ses intérêts en toutes choses". Louis XIV demande d'ailleurs dans ses lettres de " faire les gestes ou les fonctions que les nobles habituellement font ". La majorité des nobles de la colonie se retrouvent dans l'armée, mais plusieurs exercent des fonctions dans l'administration civile et judiciaire. Certains postes, comme prévôt de la maréchaussée, sont strictement réservés aux nobles et 65% des nominations au Conseil Souverain privilégient les gentilshommes.
Étant donné que plusieurs nobles de la colonie ont une situation précaire, ils ont le droit de s'adonner au commerce, contrairement à ceux qui sont en France. Mais un noble qui pratique une activité non conforme à sa situation en devenant menuisier ou boulanger perd son titre. Il n'est donc pas question pour lui d'exercer un métier manuel comme charpentier. La noblesse de Nouvelle-France travaille et s'adonne au commerce des fourrures pour gagner son pain, ce qui brouille les cartes et rend impossible la distinction entre un noble et un seigneur.
La noblesse en fait rêver plusieurs, notamment les bourgeois qui cherchent à s'allier à elle par tous les moyens. Quelques-uns réussissent en contractant un mariage avantageux et au fil du temps, plusieurs familles se greffent à ce groupe même s'ils ne correspondent pas à ses critères de vie. La noblesse de la Nouvelle-France n'est pas une classe sociale comme en France, mais simplement un groupe d'individus disparates qui peuvent se dire nobles par le fait qu'ils ont reçu des lettres de noblesse du roi. Elle n'a pas d'homogénéité économique et ne se distingue des autres groupes ni par son niveau de vie, ni par sa culture. Elle se fond au sein de l'élite de la colonie où on retrouve à côté des nobles, des officiers civils et militaires et des marchands bourgeois.
Bibliographie :
Nish, Cameron, Les bourgeois-gentilshommes de la Nouvelle-France. 1729-1748, Fides, Montréal, 1968.
Gadoury, Lorraine, La noblesse de Nouvelle-France, familles et alliances, Cahiers du Québec, Coll. Histoire Éditons Hurtubise HMH ltée, ville LaSalle, 1991.
Trudel, Marcel, Initiation à la Nouvelle-France, histoire et constitution, Hotl, Rinehart et Winston, Montréal, 1971.
Pour en savoir un peu plus sur le sujet, visitez :
-Le blog de La noblesse québécoise : www.noblesse.radioactif.tv
Ou consultez :
-Les Tables généalogiques de la noblesse québécoise : http://genealogiequebec.info/images/20070317.pdf
-Le Dictionnaire généalogique et héraldique de la noblesse canadienne française : http://fchsm.habitant.org/DGHNCF-Juin%202010.pdf
Comment devenait-on (devient-on) noble?
L'anoblissement est issu d'un acte formel de volonté du souverain. On peut distinguer les anoblis par lettre, par charges et par fonctions. L'anoblissement est à distinguer de l’agrégation à la noblesse, autre mode d'accession à ce statut dont il est question un peu plus lion.
Anobli par lettres
Le statut est acquis par la concession de lettres de noblesse (ou lettres patentes) par le souverain, éditées surtout à l'occasion d'événements affectant la famille royale ou d'événements politiques.
Cette forme d'anoblissement est instantanée ou presque mais parfois suivie de révocation, comme en 1715, lorsque l'anobli par lettres dût payer pour rester noble. Les anoblissements par lettres ont subsisté jusqu'en 1830. Plus ancienne famille subsistante anoblie par lettres : Hurault de Cheverny et de Vibraye en 1349.
P.S. Mon ancêtre Guillaume Couillard de Lespinay a été anobli par lettres patentes.
Anobli par charge
Le statut nobiliaire provenait de la fonction occupée dans l'administration royale (Parlement, Cour des comptes, bureau des finances). C'est la « noblesse de robe ». Cette charge pouvant dans certains cas être achetée comme la fameuse charge, liée à la Chancellerie, de conseiller-secrétaire du roi, maison et couronne de France, devenue au XVIIIe siècle une simple sinécure. Elle était d'un prix souvent exorbitant car elle anoblissait, d'où son succès.
Mais ces charges ne créèrent pas nécessairement de nouvelles familles nobles, parce que certaines cours ne recevaient que des nobles. Par ailleurs, nombre de charges étaient exercées par des personnes déjà nobles.
Anobli par fonctions
C’est la « noblesse de cloche », dont le statut est acquis par des fonctions municipales de maire (Angers, Angoulême, Bourges, Poitiers), de prévôt des marchands, d'échevin de certaines villes (Paris, Lyon, et Capitouls de Toulouse).
Anobli par possession de fief noble
Dit "anoblissement aux francs-fiefs", pour une partie de la noblesse issue de Normandie entre 1470 et 1556. Le non noble, seigneur d'un fief noble (ou « franc fief ») possédant des droits de justice devait s'acquitter d'un droit qui lui garantissait l'agrégation à la noblesse. Divers ordonnances ont surveillé ces familles nobles normandes afin que leur mode de vie nobiliaire soit bien avéré, jusqu'à la suppression de cette ordonnance.
Anobli par les armes
Le service à l'armée conférait la noblesse dans les rangs de laquelle il était naturel d'admettre ceux qui s'étaient distingués sur les champs de bataille. C’est ce qu’on appelait la « noblesse d’épée ».
L’AGRÉGATION À LA NOBLESSE
L'agrégation à la noblesse est une expression historiographique désignant le processus par lequel, en France, des personnes ou des familles s'intègrent au groupe social nobiliaire sans l'intervention du pouvoir royal (lettres d'anoblissement, charges anoblissantes, etc.).
Définition
Depuis toujours la noblesse fut une classe sociale relativement ouverte. L'agrégation à la noblesse se fait donc par l'adoption de normes sociales considérées comme nobiliaires : rôle guerrier, renforcé par la possession des armes et de la monture, conception lignagère de la famille, absence de travail manuel, ... . Durant tout le Moyen Âge et le début de l'époque moderne, le fait de "vivre noblement", c'est-à-dire de partager les valeurs et le mode de vie de la noblesse, permet d'entamer un processus d'agrégation. L'agrégation est la plupart du temps un processus relativement long (3 ou 4 générations), mais il peut être aussi plus rapide dans certains cas. Ce processus repose globalement sur la considération de la famille dans son environnement social et culturel et pour une part sur le patrimoine financier de la famille.
Modes d’agrégation
Dans la France d'ancien Régime il existe plusieurs moyens de s'agréger à la noblesse :
1- L'achat d'un fief noble et d'en rendre hommage durant trois générations.
2- La possession centenaire : La possession centenaire consiste à jouir de certains privilèges de la noblesse (le port d’un titre de noblesse) sans que cela ne soit contesté durant au moins un siècle.
3- La vie noble : La « vie noble » se caractérise par le fait de vivre selon les coutumes nobles. "Vray est, que quand le Père et Ayeul ont vécu noblement, on tient qu'ils transmettent cette qualité à leur postérité" (Traité des droits honorifiques des seigneurs es églises - 1643).
Le paiement de la capitation noble, la convocation au ban, aux assemblées de la noblesse, les certificats de reconnaissance, etc., participent également à cette élévation sociale. Ce mode d'acquisition de la noblesse permit ainsi de tout temps à de nombreuses familles d'accéder au Second Ordre.
P.S. Mon ancêtre Jean Guyon du Buisson n'a jamais obtenu de lettres patentes lui accordant noblesse ou titre. Lorsqu'il reçu son fief, Jean Guyon s'est attribué à lui-même le titre de sieur du Buisson. Il en résulta une vive contestation. Le gouverneur Huault de Montmagny intervint et trancha la question au bénéfice de Guyon.
Pour en savoir un peu plus sur le sujet, visitez le blog de La noblesse québécoise en cliquant sur ce lien : www.noblesse.radioactif.tv.
Anobli par lettres
Le statut est acquis par la concession de lettres de noblesse (ou lettres patentes) par le souverain, éditées surtout à l'occasion d'événements affectant la famille royale ou d'événements politiques.
Cette forme d'anoblissement est instantanée ou presque mais parfois suivie de révocation, comme en 1715, lorsque l'anobli par lettres dût payer pour rester noble. Les anoblissements par lettres ont subsisté jusqu'en 1830. Plus ancienne famille subsistante anoblie par lettres : Hurault de Cheverny et de Vibraye en 1349.
P.S. Mon ancêtre Guillaume Couillard de Lespinay a été anobli par lettres patentes.
Anobli par charge
Le statut nobiliaire provenait de la fonction occupée dans l'administration royale (Parlement, Cour des comptes, bureau des finances). C'est la « noblesse de robe ». Cette charge pouvant dans certains cas être achetée comme la fameuse charge, liée à la Chancellerie, de conseiller-secrétaire du roi, maison et couronne de France, devenue au XVIIIe siècle une simple sinécure. Elle était d'un prix souvent exorbitant car elle anoblissait, d'où son succès.
Mais ces charges ne créèrent pas nécessairement de nouvelles familles nobles, parce que certaines cours ne recevaient que des nobles. Par ailleurs, nombre de charges étaient exercées par des personnes déjà nobles.
Anobli par fonctions
C’est la « noblesse de cloche », dont le statut est acquis par des fonctions municipales de maire (Angers, Angoulême, Bourges, Poitiers), de prévôt des marchands, d'échevin de certaines villes (Paris, Lyon, et Capitouls de Toulouse).
Anobli par possession de fief noble
Dit "anoblissement aux francs-fiefs", pour une partie de la noblesse issue de Normandie entre 1470 et 1556. Le non noble, seigneur d'un fief noble (ou « franc fief ») possédant des droits de justice devait s'acquitter d'un droit qui lui garantissait l'agrégation à la noblesse. Divers ordonnances ont surveillé ces familles nobles normandes afin que leur mode de vie nobiliaire soit bien avéré, jusqu'à la suppression de cette ordonnance.
Anobli par les armes
Le service à l'armée conférait la noblesse dans les rangs de laquelle il était naturel d'admettre ceux qui s'étaient distingués sur les champs de bataille. C’est ce qu’on appelait la « noblesse d’épée ».
L’AGRÉGATION À LA NOBLESSE
L'agrégation à la noblesse est une expression historiographique désignant le processus par lequel, en France, des personnes ou des familles s'intègrent au groupe social nobiliaire sans l'intervention du pouvoir royal (lettres d'anoblissement, charges anoblissantes, etc.).
Définition
Depuis toujours la noblesse fut une classe sociale relativement ouverte. L'agrégation à la noblesse se fait donc par l'adoption de normes sociales considérées comme nobiliaires : rôle guerrier, renforcé par la possession des armes et de la monture, conception lignagère de la famille, absence de travail manuel, ... . Durant tout le Moyen Âge et le début de l'époque moderne, le fait de "vivre noblement", c'est-à-dire de partager les valeurs et le mode de vie de la noblesse, permet d'entamer un processus d'agrégation. L'agrégation est la plupart du temps un processus relativement long (3 ou 4 générations), mais il peut être aussi plus rapide dans certains cas. Ce processus repose globalement sur la considération de la famille dans son environnement social et culturel et pour une part sur le patrimoine financier de la famille.
Modes d’agrégation
Dans la France d'ancien Régime il existe plusieurs moyens de s'agréger à la noblesse :
1- L'achat d'un fief noble et d'en rendre hommage durant trois générations.
2- La possession centenaire : La possession centenaire consiste à jouir de certains privilèges de la noblesse (le port d’un titre de noblesse) sans que cela ne soit contesté durant au moins un siècle.
3- La vie noble : La « vie noble » se caractérise par le fait de vivre selon les coutumes nobles. "Vray est, que quand le Père et Ayeul ont vécu noblement, on tient qu'ils transmettent cette qualité à leur postérité" (Traité des droits honorifiques des seigneurs es églises - 1643).
Le paiement de la capitation noble, la convocation au ban, aux assemblées de la noblesse, les certificats de reconnaissance, etc., participent également à cette élévation sociale. Ce mode d'acquisition de la noblesse permit ainsi de tout temps à de nombreuses familles d'accéder au Second Ordre.
P.S. Mon ancêtre Jean Guyon du Buisson n'a jamais obtenu de lettres patentes lui accordant noblesse ou titre. Lorsqu'il reçu son fief, Jean Guyon s'est attribué à lui-même le titre de sieur du Buisson. Il en résulta une vive contestation. Le gouverneur Huault de Montmagny intervint et trancha la question au bénéfice de Guyon.
Pour en savoir un peu plus sur le sujet, visitez le blog de La noblesse québécoise en cliquant sur ce lien : www.noblesse.radioactif.tv.
La particule, preuve de noblesse?
Dans une civilisation traditionnelle, la noblesse apparaît nécessairement comme un état supérieur au sein du corps social. Il lui incombe donc d’assurer la publicité de sa qualité, tant pour la satisfaction de son propre orgueil que pour affirmer la légitimité et la pérennité d’une hiérarchie décidée et établie par la volonté divine.
Le premier élément qui réalise cette démonstration est le nom, pieusement transmis entre génération et qui, comble de la fierté, va parfois jusqu’à tenir lieu de titre. Le plus bel exemple en est fourni par la célèbre devise des Rohan, qui proclame : « Roi ne puis, prince ne daigne, Rohan suis. » Le patronyme, utilisé dès le XIe siècle mais systématisé seulement au XVIe siècle, a pris la place des anciennes appellations nobles qui ne comportaient que le prénom et l’indication de la seigneurie. Lui seul désormais porte la charge de noblesse de la famille qui l’arbore, et l’absence de particule à la suite ne signale nullement un défaut de qualité nobiliaire. Ainsi, des noms d’apparence ordinaire recouvrent bien des lignées appartenant de toute ancienneté au second ordre : Dumas, Ferron, Jacob, Lambert, Lucas, Maillard… Des familles authentiquement nobles, en Bourgogne, en Bretagne, en Dauphiné, en Languedoc et en Provence, se nomment, en toute simplicité, Durand!
Inversement, la particule – voire une suite de particules enfilées en perles de chapelet – n’est pas une preuve, mais seulement un très vague élément de présomption de noblesse. À l’origine, elle permet de distinguer les différents rameaux issus d’une souche commune : la famille Ferron, de noblesse immémoriale, se scinde ainsi au XVe siècle en deux branches, Ferron de la Ferronnays qui conserve la seigneurie patronymique, et Ferron du Chêne, établie dans un domaine voisin portant ce nom. La particule indique donc seulement le fief dont la famille a la seigneurie, ce qui simplifie l’identification d’une lignée à l’intérieur d’un arbre généalogique riche en ramifications.
Mais à partir de la fin du Moyen Âge, la bourgeoisie aisée commence à se constituer un capital foncier en achetant des terres nobles qui, à la fois, offrent l’assurance de revenus substantiels et flattent la vanité des notables du troisième ordre. Les nouveaux propriétaires de ces fiefs prennent alors l’habitude d’ajouter à leur patronyme le nom du domaine qu’ils ont acquis, ce qui est parfaitement légitime et légal (seuls les usurpateurs de titres sont passibles de sanctions). L’adoption du nouveau nom dans les actes officiels donne de cette façon une apparence de noblesse à des familles d’origine roturière.
En outre, les variations orthographiques des noms propres dans les actes d’état civil jusqu’au XIXe siècle ont permis de fabriquer une particule à bien des familles dont le patronyme était constitué d’une indication de provenance. Il suffit en effet à monsieur Dubois, Delahaye ou Dupré de produire un acte un peu ancien dont le rédacteur a utilisé la forme fantaisiste – mais adéquate – pour obtenir l’autorisation officielle de devenir monsieur du Bois, de la Haye ou du Pré. De même, l’usage de coupler le nom du mari à celui de l’épouse peut créer, au terme d’une série de modifications successives, une identité à géométrie variable. Imaginons par exemple un monsieur Poireau épousant une demoiselle Dallenson : en quelques étapes, nous voyons apparaître monsieur Poireau-Dallenson puis Poireau d’Allenson, puis encore Poireau d’Allençon, pour finir en simple d’Allençon qui fleure bon l’apanage princier!
D’autres moyens encore existent pour acquérir des particules de noble apparence. Ce peut être l’adoption plénière par le porteur d’un tel nom, ou encore la validation d’un pseudonyme utilisé notoirement depuis assez longtemps et sous lequel on s’est illustré : le Conseil d’État, dans ce cas, accordera sans trop de peine la légalisation du nom d’emprunt. Il est donc inutile de répéter, face à cette multiplicité des recours offerts à la vanité, qu’une particule ne saurait être synonyme de noblesse.
Extrait du livre « La Noblesse en France » de Pierre-Gabriel de La Guette et Marc Déceneux.
En France, depuis une réforme adoptée par l’Assemblé Nationale en 2005, l'enfant porte le nom de son père ou de sa mère ou une combinaison des noms des deux parents et peut le transmettre à sa propres enfants.
En Italie, en Belgique et au Luxembourg, l'enfant légitime porte obligatoirement le nom de son père.
En Espagne, par exemple, l'enfant légitime porte à la fois le nom de son père et celui de sa mère.
En Angleterre et au Pays de Galles, les parents choisissent le nom qu'ils transmettent à l'enfant légitime.
En Allemagne et au Danemark, l'enfant légitime porte le nom de famille de ses parents et, à défaut d'un nom commun aux parents, ces derniers choisissent le nom qu'ils lui transmettent.
Au Canada, la section du droit de la famille du nouveau Code civil est entrée en vigueur en 1981. On y trouve un article qui porte sur le choix du nom de l’enfant : « l’enfant reçoit , au choix des ses père et mère, un ou plusieurs prénoms, ainsi que le nom de famille de l’un deux ou un nom composé d’au plus deux parties provenant du nom de famille de ses père et mère ». (C.c. art. 51)
Certaines familles québécoise, nobles ou roturières dont le nom n'a malheureusement pas été retenu par l'Histoire, devraient suivre l'exemple des pays ci-haut mentionnés... et avoir un peu plus d'ouverture!
Pour en savoir un peu plus sur le sujet, visitez le blog de La noblesse québécoise en cliquant sur ce lien : www.noblesse.radioactif.tv.
Le premier élément qui réalise cette démonstration est le nom, pieusement transmis entre génération et qui, comble de la fierté, va parfois jusqu’à tenir lieu de titre. Le plus bel exemple en est fourni par la célèbre devise des Rohan, qui proclame : « Roi ne puis, prince ne daigne, Rohan suis. » Le patronyme, utilisé dès le XIe siècle mais systématisé seulement au XVIe siècle, a pris la place des anciennes appellations nobles qui ne comportaient que le prénom et l’indication de la seigneurie. Lui seul désormais porte la charge de noblesse de la famille qui l’arbore, et l’absence de particule à la suite ne signale nullement un défaut de qualité nobiliaire. Ainsi, des noms d’apparence ordinaire recouvrent bien des lignées appartenant de toute ancienneté au second ordre : Dumas, Ferron, Jacob, Lambert, Lucas, Maillard… Des familles authentiquement nobles, en Bourgogne, en Bretagne, en Dauphiné, en Languedoc et en Provence, se nomment, en toute simplicité, Durand!
Inversement, la particule – voire une suite de particules enfilées en perles de chapelet – n’est pas une preuve, mais seulement un très vague élément de présomption de noblesse. À l’origine, elle permet de distinguer les différents rameaux issus d’une souche commune : la famille Ferron, de noblesse immémoriale, se scinde ainsi au XVe siècle en deux branches, Ferron de la Ferronnays qui conserve la seigneurie patronymique, et Ferron du Chêne, établie dans un domaine voisin portant ce nom. La particule indique donc seulement le fief dont la famille a la seigneurie, ce qui simplifie l’identification d’une lignée à l’intérieur d’un arbre généalogique riche en ramifications.
Mais à partir de la fin du Moyen Âge, la bourgeoisie aisée commence à se constituer un capital foncier en achetant des terres nobles qui, à la fois, offrent l’assurance de revenus substantiels et flattent la vanité des notables du troisième ordre. Les nouveaux propriétaires de ces fiefs prennent alors l’habitude d’ajouter à leur patronyme le nom du domaine qu’ils ont acquis, ce qui est parfaitement légitime et légal (seuls les usurpateurs de titres sont passibles de sanctions). L’adoption du nouveau nom dans les actes officiels donne de cette façon une apparence de noblesse à des familles d’origine roturière.
En outre, les variations orthographiques des noms propres dans les actes d’état civil jusqu’au XIXe siècle ont permis de fabriquer une particule à bien des familles dont le patronyme était constitué d’une indication de provenance. Il suffit en effet à monsieur Dubois, Delahaye ou Dupré de produire un acte un peu ancien dont le rédacteur a utilisé la forme fantaisiste – mais adéquate – pour obtenir l’autorisation officielle de devenir monsieur du Bois, de la Haye ou du Pré. De même, l’usage de coupler le nom du mari à celui de l’épouse peut créer, au terme d’une série de modifications successives, une identité à géométrie variable. Imaginons par exemple un monsieur Poireau épousant une demoiselle Dallenson : en quelques étapes, nous voyons apparaître monsieur Poireau-Dallenson puis Poireau d’Allenson, puis encore Poireau d’Allençon, pour finir en simple d’Allençon qui fleure bon l’apanage princier!
D’autres moyens encore existent pour acquérir des particules de noble apparence. Ce peut être l’adoption plénière par le porteur d’un tel nom, ou encore la validation d’un pseudonyme utilisé notoirement depuis assez longtemps et sous lequel on s’est illustré : le Conseil d’État, dans ce cas, accordera sans trop de peine la légalisation du nom d’emprunt. Il est donc inutile de répéter, face à cette multiplicité des recours offerts à la vanité, qu’une particule ne saurait être synonyme de noblesse.
Extrait du livre « La Noblesse en France » de Pierre-Gabriel de La Guette et Marc Déceneux.
En France, depuis une réforme adoptée par l’Assemblé Nationale en 2005, l'enfant porte le nom de son père ou de sa mère ou une combinaison des noms des deux parents et peut le transmettre à sa propres enfants.
En Italie, en Belgique et au Luxembourg, l'enfant légitime porte obligatoirement le nom de son père.
En Espagne, par exemple, l'enfant légitime porte à la fois le nom de son père et celui de sa mère.
En Angleterre et au Pays de Galles, les parents choisissent le nom qu'ils transmettent à l'enfant légitime.
En Allemagne et au Danemark, l'enfant légitime porte le nom de famille de ses parents et, à défaut d'un nom commun aux parents, ces derniers choisissent le nom qu'ils lui transmettent.
Au Canada, la section du droit de la famille du nouveau Code civil est entrée en vigueur en 1981. On y trouve un article qui porte sur le choix du nom de l’enfant : « l’enfant reçoit , au choix des ses père et mère, un ou plusieurs prénoms, ainsi que le nom de famille de l’un deux ou un nom composé d’au plus deux parties provenant du nom de famille de ses père et mère ». (C.c. art. 51)
Certaines familles québécoise, nobles ou roturières dont le nom n'a malheureusement pas été retenu par l'Histoire, devraient suivre l'exemple des pays ci-haut mentionnés... et avoir un peu plus d'ouverture!
Pour en savoir un peu plus sur le sujet, visitez le blog de La noblesse québécoise en cliquant sur ce lien : www.noblesse.radioactif.tv.
Transmission du titre et de la noblesse
Vous en conviendrez, les titres sont une chose et la noblesse en est une autre. Les premiers sont une distinction, la seconde un état et une qualité.
En France, la transmission de la noblesse obéit des règles peu nombreuses, aussi simples que précises : la noblesse passe du père à l’enfant mâle, né légitimement et naturellement.
La filiation est donc exclusivement masculine (sauf dans le cas de quelques dispositions juridiques locales qu’illustrent, par exemple, le droit breton – jusqu’à la fin de l’indépendance en 1552, le trône ducal pouvait revenir à l’enfant d’une fille s’il n’y avait pas d’héritier mâle -, ou celui de certaines provinces de l’Est de la France, héritières de traditions particulières du Saint Empire romain germanique). En règle générale, la noblesse française se prolonge de mâle en mâle et la qualité de la mère n’y change rien : si elle est de bonne maison, tant mieux pour l’éclat de la famille ; si elle issue de la roture, elle devient noble automatiquement et le reste après son veuvage. En revanche, la fille noble de naissance mariée à un roturier ne fera que des enfants roturiers.
Le seul mariage légitime dans l’ancienne France est en principe religieux et catholique, exception faite d’une période de moins d’un siècle qui autorise le mariage protestant. Il faut donc qu’un enfant noble naisse dans ce cadre. Mais il ne sera pas déchu si, né hors mariage de parents libres alors de tout engagement matrimonial, ceux-ci régularisent ultérieurement leur union. Les bâtards, en revanche, depuis 1600, ne sont pas reconnus nobles même s’ils sont légitimés. Quelques arguments « royaux » viennent cependant nuancer cette réglementation.
Source : « La Noblesse en France » de Pierre-Gabriel de La Guette et Marc Déceneux.
Si les titres dont la transmission suit les règles édictées sous l'Ancien Régime (la noblesse passe du père à l’enfant mâle, né légitimement et naturellement) sont les seuls portés légalement, les autres sont considérés, quelle que soit leur origine, comme des titres de « courtoisie ».
Il faut savoir qu'il est courant aujourd'hui, dans une noblesse qui ne se renouvelle plus, d'élargir le port du titre à tous les membres masculins de la famille en y ajoutant leur prénom.
Par révérence envers les titres de duc ou de marquis qui doivent rester uniques, cet usage ne s'applique pas à ces deux titres : les cadets des familles ducales, comme celles dont l'aîné est marquis, déclinent directement leur titre en comte.
Par ailleurs, en France, l'ancien titre de chevalier étant tombé en désuétude au cours du XIXe siècle, certaines familles se parent désormais du titre de comte ou de baron. Cet usage, développé récemment, est purement mondain, d'où aussi l'appellation de « courtoisie ».
Un usage issu de la hiérarchie nobiliaire de l'Empire et admis à la Restauration, observé encore dans certaines familles, admettait une plus stricte déclinaison des titres : le fils aîné d'un marquis portait le titre de comte, le fils puîné vicomte, le cadet baron, etc. Les branches cadettes, ne portant pas toujours un titre en propre, gardaient alors leur seule qualité de noblesse.
En résumé, le titre porté par l'aîné, s'il est authentique, est en France le seul susceptible d'être reconnu par le ministère de la Justice pour être mentionné à l'état civil.
En Belgique - En 2008, la Belgique est l'un des rares pays où se pratique encore l'anoblissement, prérogative exclusive du roi. Cet anoblissement tend à récompenser des personnes ayant fait valoir des mérites particuliers dans la politique, les arts, les sciences, l'économie, le domaine social ou le service de l'État; cet anoblissement se compare donc, mutatis mutandis, aux distinctions prestigieuses en France (Légion d'honneur). Il appartient au roi de décider des règles de transmission des titres qu'il confère; en général, si la concession de noblesse est presque toujours héréditaire, les titres héréditaires deviennent rares.
L'usage de courtoisie des titres comme en France n'est pas d'application.
Aucune règle fixe ne permet de connaître à coup sûr le titre d'un membre d'une famille titrée : certaines familles dont le chef est comte ont des enfants sans titres, d'autres familles voient tous leurs membres porter le même titre.
En Espagne - Historiquement, la préférence lors de la succession d'un titre correspondait à la ligne masculine. Depuis le 18 octobre 2005, un décret donne la préférence à l'aîné des enfants, qu’il soit garçon ou fille. Les enfants des personnes ayant un titre sont nommés hijodalgos (fils d'un hidalgo). Ceux-ci sont réunis dans l'Association de Hijodalgos de España dont le président honoraire est le roi d'Espagne.
Au Portugal - La noblesse n'est pas une institution de droit public. La noblesse est transmissible héréditairement par le père comme par la mère et, en principe, peut se transmettre aux enfants illégitimes.
Au Royaume-Uni et dans plusieurs pays membres du Commonwealth, la noblesse est une institution de droit public. Le droit civil n'est pas en contradiction avec le droit nobiliaire. La noblesse est transmissible par filiation légitime d'un père noble. Elle n'est pas transmissible aux enfants illégitimes au légitimés. En l'absence de frère, la jeune fille noble ainée peut se constituer comme chef de nom et d'armes de sa famille.
La noblesse ou le titre de noblesse accordé à "titre personnel" n'est pas transmissible.
La noblesse comme le titre ne sont pas transmissibles par adoption.
Certains brefs ont prévus des clauses particulières de transmission ou de réversion. À titre d'exemple, on peut citer le cas de titres accordés à des femmes et transmissibles à un fils ou à un neveu.
À noter que le Royaume-Uni a deux termes, là où il n'y en a qu'un seul sur le continent : nobility (la pairie) pour la noblesse titrée et gentry pour la noblesse non titrée.
La pairie ne se transmet pas systématiquement, et le titre n'étant porté strictement que par le chef de famille; ses enfants, dans le cas des pairs, ont cependant droit à des titres honorifiques. Des nuances liées au titre du pair, au rang de l'enfant, au statut de l'épouse (remariage, par exemple) foisonnent. Le fils aîné d'un duc, d'un marquis ou d'un comte porte un des titres de son père, habituellement le plus élevé (marquis pour duc, comte pour marquis etc). Si le père n'a pas d'autre titre, un titre inventé est porté par le fils dans quelques rares cas (ce n'est en aucun cas une généralité). Les filles d'un duc, d'un marquis ou d'un comte portent devant leur prénom le titre de lady. Les fils cadets d'un duc ou d'un marquis portent devant leur prénom le titre de lord. Les fils cadets d'un comte, d'un vicomte ou d'un baron et les filles d'un vicomte ou d'un baron portent devant leur prénom le titre de Honorable.
Source : CILANE (Commission d'information et de liaison des associations nobles d'Europe)
Au Canada - Bien que la Résolution Nickle, votée par le Gouvernement du Canada en 1919, a pour effet de mettre fin à l'attribution de titre honorifique à des Canadiens, il n'y a rien dans la Constitution actuelle qui limite le port ou la transmission d'un titre héréditaire et de la qualité de noblesse attribués avant cette date.
En fait, la Couronne canadienne refuse de légiférer sur la question. La noblesse n'ayant plus d'existence légale au Canada, les titres de noblesse (même reconnus par Sa Majesté) ne peuvent figurer ni à l'état civil ni dans les actes officiels. Ils sont parfois tolérés dans certains documents administratifs et dans la vie professionnelle. Leur usage est surtout limité aux relations en société.
Influencé par la France, l'Angleterre et l'Espagne, le port des titres de noblesse (ainsi que leur transmission) au Canada obéit à des règles qui ont évolué dans tous les sens depuis la colonisation. Il est maintenant libre de tout contrôle dans la mesure où les titres ne sont pas disputés.
Saviez-vous que la Couronne britannique a reconnu certains titres attribués par les souverains français à des colons de Nouvelle-France? Tel est le cas du titre de baron de Longueuil, reconnu par la reine Victoria en 1881 et porté aujourd'hui par Michael Grant, un cousin. Par ailleurs, en raison du lourd tribut en vies humaines qu’eut à payer la famille Le Moyne de Longueuil, au point que la descendance mâle ne fut plus assurée, il faut savoir que le titre de baron de Longueuil devint "transmissible par les femmes" afin qu’il ne s’éteignît pas.
Au 21e siècle, on constate que la noblesse n’est pas qu'une affaire de titre. C'est avant tout un état et une qualité morale qui peut et doit se transmettre, comme le nom de famille, de génération en génération... aux filles comme aux garçons et à l'ensemble de leur progéniture.
Pour en savoir un peu plus sur le sujet, visitez le blog de La noblesse québécoise en cliquant sur ce lien : www.noblesse.radioactif.tv.
En France, la transmission de la noblesse obéit des règles peu nombreuses, aussi simples que précises : la noblesse passe du père à l’enfant mâle, né légitimement et naturellement.
La filiation est donc exclusivement masculine (sauf dans le cas de quelques dispositions juridiques locales qu’illustrent, par exemple, le droit breton – jusqu’à la fin de l’indépendance en 1552, le trône ducal pouvait revenir à l’enfant d’une fille s’il n’y avait pas d’héritier mâle -, ou celui de certaines provinces de l’Est de la France, héritières de traditions particulières du Saint Empire romain germanique). En règle générale, la noblesse française se prolonge de mâle en mâle et la qualité de la mère n’y change rien : si elle est de bonne maison, tant mieux pour l’éclat de la famille ; si elle issue de la roture, elle devient noble automatiquement et le reste après son veuvage. En revanche, la fille noble de naissance mariée à un roturier ne fera que des enfants roturiers.
Le seul mariage légitime dans l’ancienne France est en principe religieux et catholique, exception faite d’une période de moins d’un siècle qui autorise le mariage protestant. Il faut donc qu’un enfant noble naisse dans ce cadre. Mais il ne sera pas déchu si, né hors mariage de parents libres alors de tout engagement matrimonial, ceux-ci régularisent ultérieurement leur union. Les bâtards, en revanche, depuis 1600, ne sont pas reconnus nobles même s’ils sont légitimés. Quelques arguments « royaux » viennent cependant nuancer cette réglementation.
Source : « La Noblesse en France » de Pierre-Gabriel de La Guette et Marc Déceneux.
Si les titres dont la transmission suit les règles édictées sous l'Ancien Régime (la noblesse passe du père à l’enfant mâle, né légitimement et naturellement) sont les seuls portés légalement, les autres sont considérés, quelle que soit leur origine, comme des titres de « courtoisie ».
Il faut savoir qu'il est courant aujourd'hui, dans une noblesse qui ne se renouvelle plus, d'élargir le port du titre à tous les membres masculins de la famille en y ajoutant leur prénom.
Par révérence envers les titres de duc ou de marquis qui doivent rester uniques, cet usage ne s'applique pas à ces deux titres : les cadets des familles ducales, comme celles dont l'aîné est marquis, déclinent directement leur titre en comte.
Par ailleurs, en France, l'ancien titre de chevalier étant tombé en désuétude au cours du XIXe siècle, certaines familles se parent désormais du titre de comte ou de baron. Cet usage, développé récemment, est purement mondain, d'où aussi l'appellation de « courtoisie ».
Un usage issu de la hiérarchie nobiliaire de l'Empire et admis à la Restauration, observé encore dans certaines familles, admettait une plus stricte déclinaison des titres : le fils aîné d'un marquis portait le titre de comte, le fils puîné vicomte, le cadet baron, etc. Les branches cadettes, ne portant pas toujours un titre en propre, gardaient alors leur seule qualité de noblesse.
En résumé, le titre porté par l'aîné, s'il est authentique, est en France le seul susceptible d'être reconnu par le ministère de la Justice pour être mentionné à l'état civil.
En Belgique - En 2008, la Belgique est l'un des rares pays où se pratique encore l'anoblissement, prérogative exclusive du roi. Cet anoblissement tend à récompenser des personnes ayant fait valoir des mérites particuliers dans la politique, les arts, les sciences, l'économie, le domaine social ou le service de l'État; cet anoblissement se compare donc, mutatis mutandis, aux distinctions prestigieuses en France (Légion d'honneur). Il appartient au roi de décider des règles de transmission des titres qu'il confère; en général, si la concession de noblesse est presque toujours héréditaire, les titres héréditaires deviennent rares.
L'usage de courtoisie des titres comme en France n'est pas d'application.
Aucune règle fixe ne permet de connaître à coup sûr le titre d'un membre d'une famille titrée : certaines familles dont le chef est comte ont des enfants sans titres, d'autres familles voient tous leurs membres porter le même titre.
En Espagne - Historiquement, la préférence lors de la succession d'un titre correspondait à la ligne masculine. Depuis le 18 octobre 2005, un décret donne la préférence à l'aîné des enfants, qu’il soit garçon ou fille. Les enfants des personnes ayant un titre sont nommés hijodalgos (fils d'un hidalgo). Ceux-ci sont réunis dans l'Association de Hijodalgos de España dont le président honoraire est le roi d'Espagne.
Au Portugal - La noblesse n'est pas une institution de droit public. La noblesse est transmissible héréditairement par le père comme par la mère et, en principe, peut se transmettre aux enfants illégitimes.
Au Royaume-Uni et dans plusieurs pays membres du Commonwealth, la noblesse est une institution de droit public. Le droit civil n'est pas en contradiction avec le droit nobiliaire. La noblesse est transmissible par filiation légitime d'un père noble. Elle n'est pas transmissible aux enfants illégitimes au légitimés. En l'absence de frère, la jeune fille noble ainée peut se constituer comme chef de nom et d'armes de sa famille.
La noblesse ou le titre de noblesse accordé à "titre personnel" n'est pas transmissible.
La noblesse comme le titre ne sont pas transmissibles par adoption.
Certains brefs ont prévus des clauses particulières de transmission ou de réversion. À titre d'exemple, on peut citer le cas de titres accordés à des femmes et transmissibles à un fils ou à un neveu.
À noter que le Royaume-Uni a deux termes, là où il n'y en a qu'un seul sur le continent : nobility (la pairie) pour la noblesse titrée et gentry pour la noblesse non titrée.
La pairie ne se transmet pas systématiquement, et le titre n'étant porté strictement que par le chef de famille; ses enfants, dans le cas des pairs, ont cependant droit à des titres honorifiques. Des nuances liées au titre du pair, au rang de l'enfant, au statut de l'épouse (remariage, par exemple) foisonnent. Le fils aîné d'un duc, d'un marquis ou d'un comte porte un des titres de son père, habituellement le plus élevé (marquis pour duc, comte pour marquis etc). Si le père n'a pas d'autre titre, un titre inventé est porté par le fils dans quelques rares cas (ce n'est en aucun cas une généralité). Les filles d'un duc, d'un marquis ou d'un comte portent devant leur prénom le titre de lady. Les fils cadets d'un duc ou d'un marquis portent devant leur prénom le titre de lord. Les fils cadets d'un comte, d'un vicomte ou d'un baron et les filles d'un vicomte ou d'un baron portent devant leur prénom le titre de Honorable.
Source : CILANE (Commission d'information et de liaison des associations nobles d'Europe)
Au Canada - Bien que la Résolution Nickle, votée par le Gouvernement du Canada en 1919, a pour effet de mettre fin à l'attribution de titre honorifique à des Canadiens, il n'y a rien dans la Constitution actuelle qui limite le port ou la transmission d'un titre héréditaire et de la qualité de noblesse attribués avant cette date.
En fait, la Couronne canadienne refuse de légiférer sur la question. La noblesse n'ayant plus d'existence légale au Canada, les titres de noblesse (même reconnus par Sa Majesté) ne peuvent figurer ni à l'état civil ni dans les actes officiels. Ils sont parfois tolérés dans certains documents administratifs et dans la vie professionnelle. Leur usage est surtout limité aux relations en société.
Influencé par la France, l'Angleterre et l'Espagne, le port des titres de noblesse (ainsi que leur transmission) au Canada obéit à des règles qui ont évolué dans tous les sens depuis la colonisation. Il est maintenant libre de tout contrôle dans la mesure où les titres ne sont pas disputés.
Saviez-vous que la Couronne britannique a reconnu certains titres attribués par les souverains français à des colons de Nouvelle-France? Tel est le cas du titre de baron de Longueuil, reconnu par la reine Victoria en 1881 et porté aujourd'hui par Michael Grant, un cousin. Par ailleurs, en raison du lourd tribut en vies humaines qu’eut à payer la famille Le Moyne de Longueuil, au point que la descendance mâle ne fut plus assurée, il faut savoir que le titre de baron de Longueuil devint "transmissible par les femmes" afin qu’il ne s’éteignît pas.
Au 21e siècle, on constate que la noblesse n’est pas qu'une affaire de titre. C'est avant tout un état et une qualité morale qui peut et doit se transmettre, comme le nom de famille, de génération en génération... aux filles comme aux garçons et à l'ensemble de leur progéniture.
Pour en savoir un peu plus sur le sujet, visitez le blog de La noblesse québécoise en cliquant sur ce lien : www.noblesse.radioactif.tv.
France - Dictionnaire de la noblesse
Bonsoir,
Une référence essentielle sur la noblesse, vu sur le site Gallica 2 en France.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5424948p consulté 2010-12-22
Une référence essentielle sur la noblesse, vu sur le site Gallica 2 en France.
Si vous choisissez AFFICHAGE > MODE TEXTE, vous pourrez faire une recherche par mot en cliquant sur le menu de votre navigateur : EDITION > RECHERCHER.Titre : Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France. Edition 3, Tome 11 / par de La Chenaye-Desbois et Badier
Auteur : Aubert de La Chesnaye Des Bois, François-Alexandre (1699-1783)
Auteur : Badier, Jacques
Éditeur : Schlesinger frères (Paris)
Date d'édition : 1863-1876
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5424948p consulté 2010-12-22
Tournesol- Je suis accro au forum
Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle
Bonsoir,
Un autre classique :
http://catalogue.bnf.fr/servlet/RechercheEquation?TexteCollection=HGARSTUVWXYZ1DIECBMJNQLOKP&TexteTypeDoc=DESNFPIBTMCJOV&Equation=IDP%3Dcb34209118s&host=catalogue consulté 2010-12-22
Un autre classique :
Si vous choisissez AFFICHAGE > MODE TEXTE, vous pourriez faire une recherche par mot en cliquant sur le menu de votre navigateur : EDITION > RECHERCHER.Titre : Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle. T. Ier. A-Att. - 1903 / par C. d'E.-A. [Chaix d'Est-Ange]
Auteur : Chaix d'Est-Ange, Gustave (1863-1923)
Éditeur : impr. de C. Hérissey (Évreux)
Date d'édition : 1903-1929
http://catalogue.bnf.fr/servlet/RechercheEquation?TexteCollection=HGARSTUVWXYZ1DIECBMJNQLOKP&TexteTypeDoc=DESNFPIBTMCJOV&Equation=IDP%3Dcb34209118s&host=catalogue consulté 2010-12-22
Tournesol- Je suis accro au forum
Eve, un roi et un pendu
Bonsoir,
Paraît qu'on descend tous d'Eve, d'un roi et d'un pendu.
Les mitochondries prouvent que les femmes descendent toutes d'Ève. Une bonne chose de réglée !
Je descends moi aussi "de l'une des plus vieilles familles nobles de Nouvelle-France, celle de Jean Guyon du Buisson (père...)", comme l'écrit M. Dumoulin ci-dessus, par Marie Barbe Guyon mariée à Pierre Paradis. Nous, les six filles de notre groupe d'amies généalogistes, on descend toutes de Jean Guyon père et Mathurine Robin. D'après moi, y pas mal de Québécois qui descendent d'eux !
Je n'ai pas trouvé mon pendu encore, mais j'ai trouvé mon roi, Charlemagne, de justesse comme on dirait, "par la fesse gauche", grâce à Jeanne Lemarchant. Comme pendus qui pourraient faire l'affaire, je pourrais nommer deux descendants de Jeanne :
- Mon ancêtre Michel Leneuf du Hérisson qui a eu une fille illégitime, Anne Leneuf, mariée à Antoine Desrosiers. C'est pas certain à 100% que c'est sa fille, mais en t k, j'ai un autre pendu sous la main :
- Mon ancêtre Jean Baptiste Godefroy de St-Paul, qui a fait une enfant illégitime, Josette St-Paul, à mon ancêtre Agathe Petit.
Leur aïeule à tous deux est Jeanne Lemarchant de la Cellonière de La Rocque, (un nom à penture comme dirait Jackie), épouse de Mathieu Leneuf. C'est Jeanne qui descend de Charlemagne. (prouvé par John Dulong et cie)
En passant, Belle Brière, ton tableau représentant ma Josette sera accroché chez moi à Noël par JF et Danny, wow ! Merci !
Pour ajouter au supplice, mon ancêtre Jean Baptiste Godefroy de Linctot, époux de Marie Jeanne Leneuf et gendre de Jeanne Lemarchant, a été noble "sur papier" en Nouvelle-France (un des pionniers de la Nouvelle-France), mais il n'a pas eu sa preuve de noblesse. Fâchant, n'est-ce pas ?
Françoise Lepellée, la 2e épouse de leur fils, Amador Godefroy, a demandé la séparation parce qu'Amador était tout partout, sauf à s'occuper de sa famille.
L'ancêtre Godefroy se retournerait-il dans sa tombe s'il apprenait que son petit-fils, Jean Baptiste Godefroy, fils d'Amador, a fait une enfant illégitime, au moyen de promesses fallacieuses (j'aime ça ce mot-là, fallacieuses !), à mon ancêtre Agathe Petit, pendant que son père à elle était sur son lit de mort ! (MSGCF, 58-1, Cahier 251, printemps 2007, P. 59-75)
Ben couds donc, je suis née pour être une simple roturière ! Vive la vie de roturière bien cachée à St-Fanfois dans le Québec profond !
En fait, moi, c'est de Louis Hébert et Marie Rollet que j'aurais aimé descendre. Pour moi, ils sont nobles au possible en tant que pionniers de la colonie ! Je suis jalouse de ceux qui descendent d'eux, c'est ça mon vrai supplice ...
En attendant, je me berce pour faire passer la pilule.
:berce:
Joyeuses Fêtes !
Amitiés, Dannie Tournesol
Paraît qu'on descend tous d'Eve, d'un roi et d'un pendu.
Les mitochondries prouvent que les femmes descendent toutes d'Ève. Une bonne chose de réglée !
Je descends moi aussi "de l'une des plus vieilles familles nobles de Nouvelle-France, celle de Jean Guyon du Buisson (père...)", comme l'écrit M. Dumoulin ci-dessus, par Marie Barbe Guyon mariée à Pierre Paradis. Nous, les six filles de notre groupe d'amies généalogistes, on descend toutes de Jean Guyon père et Mathurine Robin. D'après moi, y pas mal de Québécois qui descendent d'eux !
Je n'ai pas trouvé mon pendu encore, mais j'ai trouvé mon roi, Charlemagne, de justesse comme on dirait, "par la fesse gauche", grâce à Jeanne Lemarchant. Comme pendus qui pourraient faire l'affaire, je pourrais nommer deux descendants de Jeanne :
- Mon ancêtre Michel Leneuf du Hérisson qui a eu une fille illégitime, Anne Leneuf, mariée à Antoine Desrosiers. C'est pas certain à 100% que c'est sa fille, mais en t k, j'ai un autre pendu sous la main :
- Mon ancêtre Jean Baptiste Godefroy de St-Paul, qui a fait une enfant illégitime, Josette St-Paul, à mon ancêtre Agathe Petit.
Leur aïeule à tous deux est Jeanne Lemarchant de la Cellonière de La Rocque, (un nom à penture comme dirait Jackie), épouse de Mathieu Leneuf. C'est Jeanne qui descend de Charlemagne. (prouvé par John Dulong et cie)
En passant, Belle Brière, ton tableau représentant ma Josette sera accroché chez moi à Noël par JF et Danny, wow ! Merci !
Pour ajouter au supplice, mon ancêtre Jean Baptiste Godefroy de Linctot, époux de Marie Jeanne Leneuf et gendre de Jeanne Lemarchant, a été noble "sur papier" en Nouvelle-France (un des pionniers de la Nouvelle-France), mais il n'a pas eu sa preuve de noblesse. Fâchant, n'est-ce pas ?
Françoise Lepellée, la 2e épouse de leur fils, Amador Godefroy, a demandé la séparation parce qu'Amador était tout partout, sauf à s'occuper de sa famille.
L'ancêtre Godefroy se retournerait-il dans sa tombe s'il apprenait que son petit-fils, Jean Baptiste Godefroy, fils d'Amador, a fait une enfant illégitime, au moyen de promesses fallacieuses (j'aime ça ce mot-là, fallacieuses !), à mon ancêtre Agathe Petit, pendant que son père à elle était sur son lit de mort ! (MSGCF, 58-1, Cahier 251, printemps 2007, P. 59-75)
Ben couds donc, je suis née pour être une simple roturière ! Vive la vie de roturière bien cachée à St-Fanfois dans le Québec profond !
En fait, moi, c'est de Louis Hébert et Marie Rollet que j'aurais aimé descendre. Pour moi, ils sont nobles au possible en tant que pionniers de la colonie ! Je suis jalouse de ceux qui descendent d'eux, c'est ça mon vrai supplice ...
En attendant, je me berce pour faire passer la pilule.
:berce:
Joyeuses Fêtes !
Amitiés, Dannie Tournesol
Dannie- Invité
Nouveau ! Dict. noblesse can-franç 17 au 19e siècle Yves Drolet
Bonsoir, vu ce soir sur Internet :
Dictionnaire généalogique et héraldique de la noblesse canadienne-française du 17e au 19e siècle.
par Yves Drolet.
http://fchsm.habitant.org/DGHNCF_Jan_2011.pdf consulté 2011-05-15
Dictionnaire généalogique et héraldique de la noblesse canadienne-française du 17e au 19e siècle.
par Yves Drolet.
http://fchsm.habitant.org/DGHNCF_Jan_2011.pdf consulté 2011-05-15
Dannie- Invité
GénéAmis :: Généalogie :: Ressources généalogiques (Amérique du Nord) :: Ressources généalogiques (Canada)
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